J'ai toujours pensé que le plaisir des voyages peut être fait de deux sentiments contraires : d'abord l'attrait de l'inconnu et, ensuite, plus rarement , la délicieuse sensation d'avoir retrouvé ailleurs son chez-soi, ses habitudes.
Cette seconde émotion plus délicate, j'allais écrire plus riche, est le plus souvent réservée à ceux qui restent; les longs contacts humains y jouent un grand rôle.
Cependant il arrive que, par le jeu d'une communion de pensée, d'une semblable conception de la vie, d'un même souci de comprendre, de travailler, de se distraire, de savourer les mets, en un mot d'une civilisation sinon égale, tout au moins parallèle, ce surprenant plongeon dans un bain familier puisse se produire au premier contact.( Au Laos avec mes hommes et mes éléphants, auteur Jeannine Fiasson collection sciences et voyages édition Julliard )
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